Avant d’entreprendre toute médiation, il est indispensable d’identifier les médiés ⁽¹⁾ qui participeront et particulièrement lorsque l’un d’eux est le délégué d’un groupe ⁽²⁾. En effet, le médié représentant un groupe, doit obtenir de chaque membre, le droit de décision.

En tant que seul représentant aux apartés et aux séances plénières, il s’exprime au nom du groupe, entend pour le groupe, enfin assure au nom du groupe la validation de la solution imaginée par les médiés.
Que pourrait apporter une médiation si un des médiés n’avait pas toute liberté dans l’expression du différend, des ressentis et dans la recherche même d’une solution acceptable par tous ?

Réunis dans un même espace, les médiés sont sans cesse en interaction, invités à échanger sur la compréhension des ressentis et des besoins de l’autre ; ils vivent un moment privilégié propice à imaginer les solutions pouvant mettre un terme à leur différend. Or, le représentant ne pourra rapporter au groupe que partiellement les échanges, et ce qui sera rapporté risque de ne pas être perçu de la même manière par le groupe qui n’aura pas vécu ces moments privilégiés ; alors un seul membre du groupe pourra remettre en question ce choix.

En conclusion, le délégué d’un groupe, participant à la médiation, engage la responsabilité du groupe ; c’est pourquoi ce dernier doit lui donner le pouvoir de décision pour que son représentant puisse ratifier avec l’autre l’accord conclu.

⁽¹⁾  les médiés : ce sont les parties ou protagonistes qui acceptent de rentrer en médiation

⁽²⁾ un groupe peut être un organisme, une association, une fratrie, une hiérarchie, une entreprise, un conseil municipal, …